GR651 Voie du Célé, de Figeac à St Cirq Lapopie
70km 4 jours +1800m
Le GR651 ou voie du Célé, variante du célèbre GR65 (voie du Puy vers Saint-Jacques de Compostelle) court sur 70 km de Figeac à Saint-Cirq-Lapopie dans le Lot, le long de deux rivières majestueuses. L'itinérance à travers la vallée du Célé est un parfait mélange entre nature, points de vue, lieux secrets et villages de charmes. Le tout en randonnant au cœur du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, en plein département du Lot.
Plus sportif, cet itinéraire est riche en dénivelé, mais la puissance visuelle des paysages vient consoler les mollets échauffés, entre falaises dorées, ruines enchâssées dans la pierre et patrimoine millénaire
Jour 1 : de Figeac à Sainte-Eulalie
23 km
Figeac, carrefour important depuis des siècles est une des cités médiévales les mieux préservées de France. Elle est desservie par les transports en commun qu'il sera facile de relier. Prenez un moment pour visiter les différents musées et monuments de la ville.
Depuis Figeac, direction le sud-ouest on accède à la vallée du Célé en suivant, d'abord, le GR65 de Compostelle au fil de l'eau. La piste prend un peu le large et s'élève jusqu'au très joli hameau de Faycelles avant de repiquer vers Béduer (étape de 13km), où se séparent ensuite les 2 chemins de grande randonnée.
Le magnifique village de Corn montre toute la singularité du Célé. Ici la pierre blonde, le bois et la vigne vierge se mêlent sur les façades et l'eau scande la vie. La grotte et le lavoir de Corn, au bord d'une source vive, et les plages sur le Célé, offrent une pause rafraîchissante avant notre dernière ligne droite vers Espagnac Sainte-Eulalie.
Jour 2 : Espagnac-Sainte Eulalie – Marcilhac-sur-Célé
19km
Le prieuré d'Espagnac du XIIe siècle accueillaient autrefois des Augustines. L'ambiance est délicieusement médiévale, avec le cloître immense, les portes à cintre brisé, et les colombages de bois qui viennent corseter les hautes tours. On prend des forces pour remonter sur le causse: le sublime Sentier des Anglais à Brengues. Ici les forteresses se fondent à la pierre, des châteaux sont suspendus dans la falaise, des arches surgissent entre deux rochers. Les constructions les plus anciennes dateraient du XIe siècle, et surplombent le chemin taillé dans le rocher.
La descente vers la rivière à Marcilhac-sur-Célé est une bénédiction. Ce magnifique village très fleuri s'organise autour des ruines spectaculaires d'une abbaye bénédictine jetant ses arches dénudées dans le ciel bleu. Au milieu de ces ruines subsiste une église, intacte, belle et toujours consacrée.
Jour 3 : Marcilhac-sur-Célé – Cabrerets
19km
Ici, le voyageur a le choix : fatiguer ses jambes ou ses bras ? Certains marcheurs perclus d'ampoules choisissent en effet de troquer les chaussures de randonnée pour la pagaie ! En été, il est possible d'effectuer cette étape en canoë avec Passion Aventure et de ramer entre les falaises du Célé.
Un autre temps fort de la voie du Célé: la traversée du vieux Sauliac, village troglodyte abandonné au fil du XXe siècle. Ses maisons ont été rachetées et restaurées par des passionnés, artistes ou étrangers tombés amoureux du Lot.
Vous cheminez au milieu des murets de pierres sèches, le long des caselles emblématiques du Quercy – des maisons traditionnelles, typiques de l'architecture lotoise. En arrivant vers Cabrerets, vous retrouvez les vestiges des Anglais et ces châteaux perchés. On retrouve à Cabrerets les bords du Célé, les restaurants au bord de l'eau et la douce fraîcheur.
Jour 4 – Cabrerets – Saint Cirq Lapopie
11 km
Cette petite étape laisse le temps d'explorer et de visiter l'extraordinaire grotte ornée du Pech Merle, véritable chef-d'œuvre de l'art pariétal et joyau préhistorique : cela fait 29 000 ans que la fresque des chevaux ponctués galope dans l'obscurité. Fait rare, vous visitez la vraie grotte, et non une reproduction.
A Bouziès, à la confluence entre le Célé et le Lot, le marcheur a le choix : il peut continuer directement vers Cahors sur le GR36-46 ou faire un léger détour en suivant l'iconique chemin de halage qui mène à Saint-Cirq-Lapopie classé Plus beau village de France.
Durant des siècles, les Lotois ont fait transiter les marchandises sur les eaux du Lot par le biais de barges (les gabarres), tirées depuis les bords de la rivière par la traction humaine ou animale (des mulets). Mais entre Bouziès et Saint-Cirq-Lapopie, la rive disparaissait dans une gorge abrupte. Il a donc fallu creuser dans la falaise un chemin minéral de 4 km qui mérite largement le détour.
Arrivée : Saint-Cirq-Lapopie
Une dernière côte abrupte à franchir, et c'est l'arrivée à Saint-Cirq-Lapopie : ce village accroché à son rocher, dédale de ruelles entre pavés, tuiles et clochers au-dessus d'un méandre du Lot, est une vision inouïe. Pas moins de treize monuments historiques jalonnent cette citadelle ciselée, extraordinaire témoignage de l'héritage du Moyen-Âge lotois.